Zimbabwe : une entreprise chinoise suscite l’ire des populations
La délocalisation des villageois du district Uzumba Maramba-Pfungwe par la compagnie minière chinoise Heijin Mining a suscité l’ire des populations de Zimbabwéennes. Exploitant du granit noir sur un site minier de ladite localité, l’entreprise, selon nos sources auraient contourné les principes juridiques de la loi du pays.
Le déguerpissement des villageois par une entreprise Chinoise crée polémique dans le pays. Au risque de se voir déloger, les populations ont sollicité le soutien de l’organisation locale de défense des droits de l’homme « Zimbabwe Lawyers for Human Rights » (ZLHR). Celle-ci à travers un communiqué a stigmatisé les ambitions de l’entreprise chinoise.
Pour l’organisation locale de défense des droits de l’homme « Zimbabwe Lawyers for Human Rights » (ZLHR), l’entreprise Heijin Mining devrait avoir un mandat délivré par l’EMA avant de déguerpir les populations. Mécontent face à cette situation, Emiliano Tossou de l’Agence Ecofin, a déclaré que parfois pour exploiter certains sites, « certaines entreprises n’hésitent pas à contourner la loi mettant en danger la vie ou les moyens de subsistance des populations affectées par leur activité ».
Dans l’optique de savoir si un mandat avait été délivré en amont à la compagnie Chinoise ou non, l’avocat de ZLHR Tinashe Chinopfukutwa a adressé un courrier commissaire aux mines de la province du Mashonaland Est et à l’Agence de gestion de l’environnement. En réponse à cette requête, Juliet Mavu, directrice provinciale de l’environnement de l’EMA pour la province du Mashonaland Est a indiqué que la compagnie ne dispose pas de mandat ni de certificat lui permettant de délocaliser les populations. Cela remonte au 2 septembre dernier.
Cette dernière a par ailleurs fait savoir qu’elle a reçu un prospectus pour pour le projet d’usine d’extraction, de coupe et de polissage de granit noir de Kaseke et Chibvi 2 dans le district d’Uzumba Maramba-Pfungwe le 29 juin 2021. Pour Zvondai Marowa, conseiller local, cet acte pourrait avoir un impact négatif sur l’environnement. « Nous pensons que l’altération de ces sites traditionnels et culturels aura un impact négatif sur notre société […]. Les retombées négatives découlant des activités minières, telles que la poussière, les émissions chimiques et la pollution des sources d’eau et de l’air, » a-t-il déclaré.
Selon plusieurs sources concordantes, les autorités politiques auraient mandaté des émissaires pour trancher cette affaire et situer les responsabilités.