Gastronomie/ 1ère édition du Festival la Marmite: la cuisine togolaise à l’honneur
C’est dans la capitale togolaise qu’a eu lieu le Fesma, festival gastronomique qui était à sa première édition. L’évènement a réuni plusieurs acteurs de la cuisine togolaise et de la sous-région et quelques membres du gouvernement dont le ministre de la culture et du tourisme, Kossi Lamadokou.
Les pays africains prennent de plus en plus conscience de leur potentiel culinaire au point de vouloir la faire découvrir au monde entier. A l’instar des pays comme le Sénégal qui a vu son « ceebu jën » inscrit sur le patrimoine immatériel de l’Unesco, Le Togo veut aussi voir sa cuisine reconnue et avoir le même statut que le plat de son voisin sénégalais d’où la création du Fesma.
Le Fesma ou Festival international « La marmite » est une initiative qui vise à faire connaître la gastronomie togolaise. « Cuisine africaine : les enjeux du consommer local et les nouveaux modes d’alimentation » était le thème central du festival. Il a vu la participation des chefs cuisiniers venus du Gabon, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo.
Ces derniers ont animé des foires, des conférences, des masterclass pour, disait le promoteur Jean Paul Agbo Ahouelété, « remettre au goût du jour, les pratiques culinaires africaines qui tendent à disparaitre mais qui ont des valeurs certaines dans la gastronomie africaine ».
Le public était aussi au rendez-vous et a eu droit à des séances de dégustation. Les festivaliers ont eu la chance d’apprécier la fameuse Feshada d’Olivia De Souza, l’une des valeurs de la cuisine togolaise et marraine de l’événement. La Feshada est un plat à base de haricot noir qu’on cuisine avec du porc séché ou frit. Différents morceaux de porc cuisinés de différentes façons qui font ce ragoût de haricots qu’on appelle la Feshada. On le cuisine au Togo depuis des générations. En parlant le langage des saveurs ici à Lomé, le Togo à travers ce festival entend devenir le lieu de rendez-vous incontournable des gastronomies africaines.
Ce festival a été l’occasion d’aborder les impacts de l’invasion russe sur les produits de consommation comme le blé. Cette situation pousse à réfléchir sur des solutions alternatives pour mieux faire face à cette crise.
Le Fesma était aussi l’occasion d’encourager le consommer local longtemps relégué au second plan au profit des produits importés.
Source : Japap