Etudes/Science: une jeune chercheuse Burkinabè dans les hautes sphères en Chine
Nabonswende Aïda Nadège Ouédraogo fait partie de la première vague d’étudiants burkinabè à avoir choisi la Chine comme destination d’études en 2018. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat en science des matériaux à l’Université de technologie de Beijing, elle a débuté sa carrière de chercheuse à l’Université de Chongqing, située dans la province du Sichuan. Ses recherches se concentrent sur un matériau appelé pérovskite, utilisé dans la fabrication de cellules photovoltaïques.
Née à Ouagadougou, au Burkina Faso, où l’énergie thermique domine la production d’énergie, Aïda explique que son pays adopte de plus en plus de politiques axées sur les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. C’est pour cette raison qu’elle a choisi d’étudier en Chine.
Avant son départ pour la Chine, elle s’est informée sur le niveau de développement de cette technologie et a réalisé que la Chine était un leader dans le domaine des énergies renouvelables. « Comme on dit, il faut apprendre auprès des meilleurs si on aspire à devenir meilleur soi-même. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis dans ce pays. J’ai soif d’apprendre », confie-t-elle.
De 2018 à 2021, Aïda a étudié à l’Université de technologie de Beijing, où elle a obtenu son doctorat en science des matériaux. Grâce au programme de bourses d’études offert par le gouvernement chinois à l’État burkinabè, elle a pu poursuivre ses études en Chine. Chaque année, plusieurs étudiants bénéficient de ces bourses qui leur permettent de se perfectionner dans des domaines scientifiques tels que l’énergie solaire, domaine dans lequel elle travaille actuellement.
Elle a également suivi des cours de chinois pour améliorer sa prononciation et son vocabulaire. En dehors de ses études doctorales, elle a participé à diverses activités extra-académiques, notamment le 5e Sommet des jeunes Chine-Afrique, qui s’est tenu à Beijing et à Nanchang en 2020.
Depuis 2021, Aïda travaille en tant qu’enseignante-chercheuse au département de Power & Energy Engineering de l’Université de Chongqing. Ses recherches se concentrent principalement sur un matériau appelé pérovskite.
« Il s’agit d’un nouveau matériau utilisé dans la fabrication de cellules photovoltaïques. Ce matériau présente un potentiel en termes d’efficacité énergétique, mais il est encore au stade de la recherche. Notre travail consiste à développer des stratégies pour améliorer la rentabilité et la productivité des panneaux photovoltaïques fabriqués à partir de ce matériau. Nous devons également réfléchir à l’industrialisation, c’est-à-dire comment mettre en place des moyens de production à grande échelle pour introduire ce matériau sur le marché dans un avenir proche », explique Aïda Nadège Ouédraogo.
Nabonswende Aïda Nadège Ouédraogo partage que son environnement de travail est empreint d’esprit d’équipe. Elle souligne l’importance de s’entourer de bonnes personnes, d’avoir des mentors qui comprennent ses expériences et peuvent prodiguer des conseils. Ses collègues sont également ouverts et favorisent les échanges d’idées. L’un des avantages de mener des études et des travaux de recherche en Chine, selon elle, est l’accès aux équipements de pointe. Elle se sent à l’aise dans ce contexte et considère que cela correspond parfaitement à ses aspirations professionnelles, ce qui la comble de bonheur.
Son époux, le Dr Silvère Dieudonné Zaongo, originaire du Burkina Faso tout comme Aïda, travaille également à Chongqing en tant que biologiste de recherche. Le couple apprécie passer du temps le week-end à profiter de l’environnement de Chongqing et à savourer la gastronomie locale, en particulier les fameux hot-pots (Huo Guo). Le Dr Zaongo estime que la vie à Chongqing est conviviale et que les gens sont amicaux et ouverts. Selon lui, la Chine est un modèle de développement accompli. Aïda ajoute que la Chine est l’endroit où il faut être en 2023.
Source: CGTN