Coopération chine-Afrique: le taux d’investissement chinois en Afrique entre 2010 et 2020
Le niveau de coopération sino-africaine est relativement élevé et a connu une croissance constante au cours des dernières décennies. Depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) en 2000, les relations sino-africaines ont été marquées par une coopération économique et politique accrue, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture, de l’éducation et de la santé.
La Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial de l’Afrique, et de nombreux pays africains ont bénéficié des investissements chinois dans des projets d’infrastructure tels que les routes, les chemins de fer, les ports et les aéroports. La coopération sino-africaine a également permis d’accroître les échanges culturels et les investissements dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la recherche.
Au cours des 10 dernières années, la Chine a considérablement augmenté ses investissements en Afrique, mais les données exactes du taux d’investissement varient selon les sources et les méthodes de calcul. Voici quelques données disponibles :
- Selon le China Africa Research Initiative (CARI) de la Johns Hopkins University, les investissements chinois cumulés en Afrique entre 2010 et 2020 ont atteint environ 303 milliards de dollars US. Cela représente une augmentation de 182 % par rapport à la décennie précédente (2000-2010).
- Une étude de McKinsey & Company publiée en 2017 estime que les investissements directs de la Chine en Afrique ont atteint en moyenne 3 milliards de dollars US par an entre 2012 et 2016. Cela représente une augmentation de 10 % par rapport à la période 2007-2011.
- En 2020, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que les investissements directs chinois en Afrique avaient atteint 49,1 milliards de dollars US, en hausse de 2,7 % par rapport à l’année précédente.
La coopération sino-africaine a également été critiquée pour son manque de transparence et son potentiel pour engendrer des déséquilibres économiques, notamment en ce qui concerne les prêts et les investissements chinois dans les pays africains. Il y a également eu des préoccupations concernant les questions environnementales, les droits de l’homme et la corruption.
Malgré ces critiques, les relations entre la Chine et les pays africains demeurent solides. Il faut noter que les chiffres mentionnés ci-dessus ne tiennent pas compte de l’ensemble des flux financiers entre la Chine et l’Afrique, qui comprennent également les prêts, les dons, les échanges commerciaux, etc. Par ailleurs, ces chiffres peuvent varier selon la définition de ce qui est considéré comme un “investissement chinois”.
Dans l’ensemble, le niveau de coopération sino-africaine est élevé, mais il reste des défis à relever pour garantir une coopération équitable, transparente et mutuellement bénéfique pour toutes les parties concernées.
By Médéric Beugré