Concurrence sur les marchés africains : pourquoi la Chine fait-elle si peur ?
Le marché africain, très vaste attire de nombreux investisseurs de toutes les contrées de la planète dont des européens et des asiatiques. Chaque investisseur étranger d’une quelconque origine décroche un marché sur le continent relativement à des critères de sélection assez sérieux. Dans cette concurrence rude à laquelle se livrent les géants du monde économique, la Chine arrive tant bien que mal à tirer leur épingle du jeu. Dans cet imbroglio, certains hommes d’affaires européens décrochent parfois des marchés, mais la trop grande avancée de la Chine en matière d’investissements sur le marché africain semble susciter des craintes et inquiétudes de l’autre côté de l’océan.
Dans sa rage de marquée considérablement les esprits des hommes d’affaires, gouvernants et bien autres investisseurs étrangers, la Chine multiplie ses investissements sur le continent africain. Comme pour ne point laisser un domaine, les investissements chinois sont axés sur pratiquement tous les domaines d’activité, notamment l’éducation, la formation professionnelle, l’électricité, les infrastructures routières, la santé et la culture. Dans sa vision de créer le développement dans les pays africains, l’on enregistre la présence des investisseurs chinois dans pratiquement tous les pays africains mettant parfois en déroute les géants comme la France, la Belgique et même les Etats-Unis.
Les actions de la Chine en Afrique sont légion. A telle enseigne que les pays occidentaux targuent la Chine de vouloir opérer une autre colonisation en Afrique. un projet pharaonique, évalué à quelque 1000 milliards de dollars, une espèce de ceinture commerciale, qui relie la Chine à l’Europe, en intégrant l’Asie centrale, par un réseau de routes, de chemins de fer, d’oléoducs et des structures portuaires. Avec un embranchement par l’océan indien vers l’Afrique de l’est (Kenya) fait grincer des dents. La signature d’un accord par l’entreprise West China Cement a signé un accord de 800 millions de dollars américains avec le gouvernement Mozambicain pour la construction d’une cimenterie, d’une centrale de production d’énergie thermique et de deux usines de verre est en un autre exemple poignant de la parfaite coopération économique sino-africaine.
En plus de ces projets, l’on a enregistré les investissements chinois en Ethiopie où une usine de production de masques construite par la Chine génère plus de 110 millions de dollars américains au pays. Les nombreux projets en vue dans différents secteurs d’activité en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Egypte, au Mali, au Liban, au Madagascar, en Mozambique démontrent encore de plus la farouche rage de la Chine de transformer le continent. Outre les nombreux projets en cours de réalisation, la crise sanitaire a dévoilé le caractère humaniste de la Chine envers l’Afrique.
Au mois de septembre dernier, un rapport de l’Université du commerce international et d’économie de Shanghai a indiqué que les investissements Chinois en Afrique, depuis la création du Forum sur la Coopération Chine-Afrique en 2000, vont au-delà de 47 milliards de dollars américains.
Lors d’une conférence de presse, tenue le mardi passé, le directeur du département de l’Afrique du Ministère des Affaires Etrangères de Chine WU Peng, indiquait aussi qu’au cours des sept premiers mois de l’année 2021, le volume des échanges commerciaux a connu une croissance de 40,5 % en glissement annuel pour atteindre 139,1 milliards de dollars américains, et les investissements directs se sont élevés à 2,96 milliards de dollars américains, supérieurs au niveau des échanges commerciales en 2019, bien avant la COVID-19. Cependant, la Chine lutte-elle réellement pour les intérêts des pays africains ? C’est la question que murmurent certains critiques occidentaux de un certain.
Traitée avec véhémence par certains médias occidentaux, ce fameux sujet exprime-t-il une inquiétude ou une peur bleu des géants occidentaux ? L’on ne saurait donner une réponse exacte à cette interrogation. Mais le constat est clair, l’idylle entre la Chine et les pays africains va crescendo. Malgré les supputations et les préjugés, le temps situera certainement les uns et les autres relativement aux différents résultats qui découleront de la coopération sino-africaine engagée depuis belle lurette.