Chine-RDC : la Chine dénonce un documentaire accusateur sur les sites miniers en RDC
Les activités des entreprises minières en République Démocratique du Congo semblent être au cœur des débats ces temps ci. Suite à des accusations contre des activités jugées peu recommandables de certaines sociétés chinoises, l’ambassadeur de la Chine en RDC a condamné « toute exploitation illégale des ressources naturelles».
«J’ai réitéré aujourd’hui, dans un entretien téléphonique avec S.E.Mme N’samba Kalambayi Antoinette, Ministre des Mines de la RDC, la condamnation du gouvernement chinois contre toute exploitation illégale des ressources naturelles en RDC et la disponibilité du gouvernement chinois à collaborer avec les autorités congolaises pour sanctionner les responsables. Nous sommes d’accord pour que les enquêtes soient menées en respectant les faits et qu’il faut résister à la diffamation, à la xénophobie et aux incitations de la haine», a écrit l’ambassadeur, Zhu Jing, sur Twitter.
Ce tweet fait suite à un documentaire du journaliste camerounais Alain Foka, titré «En finir avec la traite négrière en Afrique» (https://youtu.be/8_ka-SEc0hk), diffusé sur YouTube. Le documentaire a suscité plusieurs réactions dans certains pays africains. Après la diffusion de ce documentaire, l’ambassade de Chine a assuré avoir «saisi les autorités congolaises pour vérifier la réalité» des accusations portées contre les entreprises minières Chinoises. Il a par ailleurs laissé entendre qu’il «demande toujours aux entreprises et ressortissants chinois de respecter strictement les lois et réglementations congolaises».
Selon nos sources, les investisseurs chinois tordent souvent le cou au code du travail en RDC. Et selon LaPrunelleDC, ce non-respect se traduit souvent par le traitement non conforme des travailleurs congolais. Sur le sujet, l’ambassadeur de la Chine en RDC a déclaré ceci : «J’ai réitéré auprès de Madame la Ministre la position constante du Gouvernement chinois, qui lui-même demande et exige que les sociétés chinoises qui sont en activité sur le territoire congolais, se comportent conformément aux lois et règlements congolais».
La ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambay, s’est prononcée en diffusant sur les réseaux sociaux une lettre qui met en cause la sortie de l’ambassade de Chine sur la question. Déjà le 20 août dernier, les autorités du Sud-Kivu, région minière de l’est du pays, avaient décidé de suspendre toutes les activités des entreprises minières chinoises. Décision qui s’est heurtée au refus de la ministre des mines. Une enquête mixte a été souhaitée afin de faire la lumière sur cette affaire qui visiblement fait couler beaucoup d’encre.
Pour sa part, le Premier Ministre Sama Lukonde, lors du Conseil des ministres qui a eu lieu le 3 septembre, a appelé le Gouvernement à «sévir contre les auteurs de cette situation».