Afrique/ Sécurité: le Mali claque la porte du G5 Sahel
Le Mali n’est plus membre du G5 Sahel, c’est ce qu’a annoncé mardi 17 mai au soir le porte-parole du gouvernement. Les autorités maliennes justifient cette décision par la violation des textes sur l’organisation de la conférence des chefs d’État du G5 Sahel.
« […] La République du Mali se verra dans l’obligation de suspendre sa participation aux organes du G5 Sahel y compris la Force conjointe. » indique le communiqué des autorités maliennes. Si les soutiens au gouvernement saluent l’annonce de ce retrait, l’opposition, craint quant à elle un recul dans la lutte contre le terrorisme dans la région.
La raison évoquée dans le texte mentionne la non-tenue du sommet des chefs d’états du G5 Sahel qui, traditionnellement a lieu en début d’année afin de remettre la présidence tournante à un des pays membres. Ce sommet, qui aurait dû se tenir à Bamako, n’aurait pas eu lieu « en dépit des multiples initiatives prises par le Mali. »
Outre le Mali et le Burkina, le G5 Sahel, composé d’environ 5.000 militaires, est formé de la Mauritanie, du Tchad et du Niger. Les coups d’État militaires au Mali et au Burkina Faso, deux des cinq membres de la Force multilatérale anti-djihadiste G5 Sahel, mettent à mal sa capacité opérationnelle, a récemment estimé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un rapport remis le 11 mai au Conseil de sécurité.